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J'ai mal à ma profession !

Depuis la sortie du livre de Madame de Funès (Le Développement (im)personnel)), nous, Coachs sommes bien égratignés et notre profession subit bon nombre de critiques.

Nous faisons face à un match dont le jeu devient agressif et les échanges peu excitants.


Les propos tenus dans différentes émissions (Le Téléphone Sonne du 17 septembre 2019 ; Par Jupiter du 10 octobre 2019), les enquêtes sur les dérives du coaching, nous irritent, nous agacent et nous heurtent. Mais gardons de l’humilité et ne cédons pas à la tentation si facile de rentrer dans un dialogue vain, ou de répondre à ces attaques de manière démesurée.


Acceptons la différence, ne jugeons pas, laissons nos égos en paix et rappelons-nous les 10 clefs de la relation si chères à notre métier. En déplaise à certains, il s’agit bien d’un métier, d’une profession d’aide relevant de la thérapie brève. Et comme beaucoup de professions qui mériteraient d’être réglementées, elle pâtit donc de l’exercice peu scrupuleux de certaines personnes qui s’autoproclament coachs sans aucune formation préalable.


Car oui, il est possible et indispensable d’être formé, oui des outils spécifiques sont apportés, et des cadres de références sont adoptés. Or, ces outils, qu’ils soient issus de la PNL, de l’analyse transactionnelle, de l’approche systémique ou narrative, sont reconnus par bon nombre de professionnels et ces mêmes techniques sont utilisées à ce jour par des médecins, des psychologues, avec leurs patients.

Oui cette profession mériterait d’être reconnue au-delà d’une certification afin d’éviter certains dérives et l’utilisation du titre par des personnes qui en ont fait un business florissant, un show, et au final une exploitation de l’être humain qui vient rechercher de l’aide.


Mais les dérives dénoncées ne sont-elles pas applicables à bon nombre de professions ? N’avons-nous pas maintes fois entendu qu’un médecin, un gynécologue, un psychiatre, un infirmier, un aide-soignant, avait été condamné pour maltraitance sur ces patients. N’avons-nous pas été témoins de cas de managers tyranniques, harceleurs, manipulateurs, qui sous l’égide de leur pouvoir malmenaient leurs collaborateurs. Il s’agit là encore d’individus isolés qui ne respectent pas le code de déontologie de leur profession. Il s’agit de cas, certes graves, mais, fort heureusement, non représentatifs de ces professions.


Cessons les amalgames !


Donnons notre confiance à l’ensemble des coachs professionnels qui ont fait le choix de se former, d’être certifiés, voire accrédités par une association, et qui respectent dans leur pratique quotidienne le code de déontologie et qui ont un sens du devoir et de l’éthique (je vous invite à prendre connaissance par exemple du Code de déontologie de l’EMCC France - https://www.emccfrance.org/wp-content/uploads/20170418_FR_WEB_livret.pdf ainsi que la Charte Professionnelle du Coaching et du Mentorat répertoriée dans la base de données de l’Union européenne consacrée aux initiatives d’autorégulation en Europe – document disponible en anglais: https://www.eesc.europa.eu/resources/docs/142-private-act--2.pdf).


Le communiqué de presse annonçant la créations du SIMACS (Syndicat Interprofessionnel des Métiers de l’Accompagnement, du Coaching et de la Supervision) indique : « Le développement de tous ces dispositifs et pratiques, exigeants, techniques et complexes, confirme la nécessité d’en suivre les évolutions, d’instaurer un dialogue pédagogique avec différentes instances dont les Pouvoirs Publics et les médias, et d’informer clairement les clients potentiels sur leurs usages, intérêts et bénéfices. D’autre part, il s’agit de protéger le métier de « coach professionnel » (versus « coach autoproclamé », pratiqué parfois encore par des personnes sans formation spécifique ou sans qualification), et d’informer les générations futures sur la réalité des métiers, de défendre les intérêts de ses membres ».


La reconnaissance RNCP (Répertoire Nationale des Certifications Professionnelles), est une étape, le travail des différentes associations et syndicat professionnels (EMCC, ICF, SF Coach, le SIMACS) en est une autre. Mais il est indéniable qu’une reconnaissance de l’Etat et qu’une réglementation de la profession permettrait d’éviter ces dérives en limitant et contrôlant la qualité des formations et en interdisant l’usurpation du titre de Coach Personnel ou Professionnel par des individus qui exercent sans certification. Un diplôme d’Etat délivré par des écoles triées, surveillées et dont le programme et l’examen final seraient approuvés à la fois par l’Etat et les associations permettraient de garantir et de labelliser cette profession.

Dans un premier temps, une règlementation du métier permettrait d’empêcher certaines personnes de s’autoproclamer coach, dans un second temps, elle permettrait de sanctionner celles et ceux qui n’agissent pas dans l’intérêt de leurs clients.


Il est inutile de mettre tous les coachs dans le même panier et de mêler des professionnels responsables aux dérives et méfaits d’individus isolés.


Le coaching personnel et professionnel en tant que thérapie brève, permet à des personnes de lever des blocages en s’appuyant sur leurs propres ressources. Le coaching ne vient en rien remplacer le travail thérapeutique d’un psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, ou psychiatre. Je ne suis pas là pour rendre un diagnostic sur un patient mais pour aider mon.ma client.e à avancer, pour l’accompagner dans une démarche de développement personnel et professionnel ancrée dans le présent et tournée vers l’avenir.


En tant que coach certifiée, je m’engage d’ailleurs à orienter mon.ma client.e vers un thérapeute aux qualifications mieux adaptées - psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, ou psychiatre – lorsque cela s’avère nécessaire. En tant que coach certifiée, je m’oblige à respecter le code de déontologie, le contrat, la confidentialité. Je m’engage à me former continuellement. J’atteste de mon intégrité. Je m’assure de faire passer les intérêts de mes clients.es avant les miens.


Au-delà des compétences acquises lors de ma formation, ces devoirs, partagés avec bon nombre de mes pairs, me permettent aujourd’hui de me qualifier comme coach professionnelle certifiée et de valoriser cette profession.


J’ai choisi volontairement de ne pas répondre aux désinformations sur les bienfaits du coaching et le développement personnel pour me concentrer sur les aspects « juridiques » de la profession. Mais je serai heureuse de débattre sur les apports de l’accompagnement que je propose en tant que coach professionnelle dans un prochain billet !


N’hésitez pas à me contacter pour tout renseignement et souhait d’accompagnement !

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